Depuis l’apparition de la première draisienne en 1817, le vélo ne cesse de susciter l’intérêt du grand public. De nombreux inventeurs ont apporté leur contribution technique comme le pédalier, la chambre à air ou le changement de vitesses. Dans le domaine sportif, le vélocipède a fait son entrée dès la fin du 19ème siècle.

En 1891, un ancien cycliste irlandais a l’idée d’un sport d’équipe à vélo. Inspiré du polo à cheval, il remplace les chevaux par des bicyclettes et invente ainsi le polo-vélo. Ce sport a fait son apparition en France entre les deux-Guerres, vers 1925.

Le polo-vélo oppose deux équipes de cinq joueurs, dont le gardien de but. Il se pratique sur un terrain rectangulaire, similaire à celui d’un stade de football. Il se joue à l’aide de maillets et d'un ballon de handball. Le match est composé de deux périodes de trente minutes chacune.

L’objectif est simple : marquer un maximum de buts à l’adversaire. Pour ce faire, des règles strictes ont été fixées par la FFC (Fédération Française de Cyclisme) :
  - la longueur totale de la bicyclette ne doit pas excéder 1,80 mètre ;
  - le ballon a un diamètre minimum de 12 centimètres et maximum de 15 centimètres ;
  - le maillet doit être tenu dans la main droite ;
  - le port du casque à coque rigide est obligatoire.

Lors d’un match, le joueur doit maintenir sa trajectoire, éviter les adversaires et diriger son maillet. Lorsqu’il possède le ballon, le joueur peut dribbler, jongler avec son maillet ou jouer la balle avec ses roues ou sa tête. Il est évidemment interdit de jouer le ballon en mettant un pied à terre.

Pour initier les débutants à ce sport complexe, l'entraînement se déroule en trois phases : le maniement du maillet (à pied, sans vélo), le maniement du vélo seul (sans maillet, ni balle) et enfin, le maniement du vélo et du maillet. Actuellement, la FFC compte environ 120 licenciés.

La variante est née aux États-Unis : le hard court polo bike. Né à Seattle dans les années 2000, le polo à vélo sur terrain dur se joue sur un terrain de tennis ou simplement un parking. Un match oppose deux équipes de trois joueurs, sans possibilité de remplacement.

Cette discipline a rapidement conquis l’Europe, d’abord Londres puis la France à partir de 2005. La simplicité de l’équipement a permis de toucher un large public : un vélo, un maillet (le plus souvent bricolé à partir d'un bâton de ski et d'un morceau de tube en PVC), une balle de street hockey et des buts.

Ce nouveau sport urbain reste encore au début de son histoire. Il compte une douzaine de clubs en France : Paris, Montpellier, Lyon, etc. Les joueurs sont principalement des coursiers, des gens travaillant dans le monde du vélo et des étudiants. Lors des compétitions, l’ambiance est festive et les participants finissent tous amis !