BALLERINA: Un rêve de Noël
Chaque année ce sont surtout les petits qui attendent avec impatience les fêtes de Noël : cela signifie pour eux décorer le sapin, recevoir des cadeaux mais aussi se laisser transporter par la magie des films d’animation qui sortent pour l’occasion. Cette année, à l’affiche pour Noël il y a « Ballerina », un dessin animé musical. Il s'agit d'un long-métrage d'animation 3D franco-québécois qui raconte l'histoire de deux orphelins.
Nous sommes à la fin du XIXème siècle, à Paris : l'histoire de Félicie, passionnée de danse, commence dans un orphelinat où elle vit avec son meilleur ami Victor, un jeune inventeur. Le seul souvenir du passé de Félicie est une petite boîte à musique où tourne une gracieuse ballerine. Un soir ils mettent au point un plan rocambolesque pour s'échapper de l'orphelinat : ils fuient en direction de Paris, pour y réaliser leurs rêves. Victor sera enchanté par la tour Eiffel en construction tandis que Félicie découvrira l'incarnation de son rêve, le ballet, à l'opéra Garnier. Devenir danseuse étoile devient donc son plus grand désir même si elle comprend très vite qu’en contrepartie de chaque rêve il y a un prix à payer.
On imagine déjà que Félicie est une héroïne courageuse, intelligente et déterminée à réaliser son voeu le plus cher tandis que Victor, un inventeur en herbe, est prêt à tout pour aider sa meilleure amie.
En termes de scénario, on ne compte plus le nombre de héros orphelins qui décident de partir pour la grande ville afin de réaliser leur rêve. Ce désir de devenir danseuse est aussi un classique (pensons par exemple à Billy Eliott), même si ce thème a été rarement repris
pour les films d'animation.
En dépit de toutes ces considérations, le scénario n’en demeure pas moins captivant, surtout lorsqu’on sait que le projet de Ballerina remonte à 2010. Preuve que le producteur, Laurent Zeitoun, et les réalisateurs, Eric Summer et Eric Warin, y ont beaucoup cru. Il a fallu un an et demi de travail pour concevoir le story-board : le Paris de 1879 a été reconstitué grâce à six mois de recherches sur la mutation urbaine imposée par le baron Haussmann qui avait entrepris de moderniser la ville en élargissant places et boulevards. Toutes les structures des bâtiments ont été recréées et modélisées dans le film.
Des techniques de « motion capture » ont été employées pour réaliser le film et retransmettre sur ordinateur les points de mouvement d’une danseuse habillée de capteurs. Ensuite, pour donner plus de dynamisme à la danse, on s'est servi de la technique du « keyframe », une animation par images-clé. Pour ce qui est de la musique, c’est Bruno Coulais, auteur de la bande sonore des «Choristes », qui a été choisi comme compositeur.
On disposait de 30 millions de dollars pour réaliser ce film, à l'opposé des budgets des films d'animation américains, qui dépassent souvent les 200 millions de dollars. Malgré cela, le résultat semble avoir satisfait la production qui se dit fière de présenter au public un produit franco-canadien.
Niveau: A2