On entend souvent dire que la réalité dépasse[1] la fiction et l’histoire de la momie de Ta-Iset en est la preuve !

En effet l’'histoire de la découverte de cette momie est digne d'un roman d’aventure ou d’un polar… sauf[2] que tout est vrai !

Il s’agit d’un fait unique dans toute l'histoire de l'égyptologie : une momie retrouvée non pas dans le désert égyptien, mais en banlieue parisienne, dans les poubelles[3] de la commune de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) !

Un beau jour de l’année 2000 un agent municipal de Rueil-Malmaison a découvert dans les encombrants[4] une petite boîte en bois, décorée d'un visage, abandonnée furtivement par une femme d’une trentaine d’années. L’agent, qui avait auparavant[5] travaillé dans le cimetière de la ville, a tout de suite reconnu la forme d'un cercueil[6] d'enfant.

C’est ainsi qu’il a appelé le maire qui s'est aussitôt adressé au Musée d’Histoire locale.

Les recherches pour retrouver la mystérieuse propriétaire n’ont pas donné de résultats.

Par contre, les experts égyptologues qui ont travaillé sur la momie pour l’authentifier, la dater et la restaurer, ont découvert qu’il s’agissait de la momie d’une petite fille âgée d’environ 4 ou 5 ans.

Après 16 ans de travail, cette momie à l’étrange destin a enfin été exposée au Musée d’Histoire locale de la ville, où une pièce lui est consacrée.

Une question reste encore en suspens : comment cette momie est-elle arrivée à Rueil-Malmaison. Elle a probablement été rapportée d’une campagne d’Egypte par des soldats de Napoléon ? C’est une hypothèse qui n’a rien d’étonnant[7] dans une ville où Napoléon a séjourné avec son épouse, l’impératrice Joséphine, et qui est à juste titre considérée comme une ville impériale.

Claudia Casazza

[1] Dépasser : superare
[2] Sauf : tranne
[3] La poubelle : la spazzatura, il bidone dell’immondizia
[4] Encombrant : ingombrante
[5] Auparavant : prima
[6] Le cercueil : la bara
[7] Étonnant : stupefacente, sorprendente