Le premier «long» métrage d’Héléna Klotz
1 h 07, il n’en faut pas plus à Héléna Klotz pour faire une entrée remarquée dans le cinéma français avec son premier film, L’âge atomique. Nouvelle variation autour de l’adolescence et de ses expériences incandescentes, le film emprunte son titre à une chanson désenchantée d’Elli et Jacno, et nous entraîne vers un portrait très inspiré de la jeunesse. Deux ados de banlieue, Victor et Rainer (interprétés par Eliott Paquet et Dominik Wojcik, deux parfaits inconnus) se retrouvent un samedi soir pour aller zoner à Paris. S’en suivra une errance nocturne dans les rues, sur les ponts, les quais du métro, et finalement dans une forêt, loin de la rumeur du monde, où les deux adolescents s’avoueront enfin leur secret avant de regagner le jour. La virée fantasmagorique de nos deux noctambules est ponctuée de scènes magnétiques exaltantes et diablement romantiques, attristées quelquefois par des touches d’ombres mélancoliques. Bien qu’inégal, ce film fascinant parvient à étonner et dévoile de réelles qualités de réalisation et d’écriture. On ne manquera pas de suivre l’élan prometteur de cette jeune et moderne cinéaste au style étincelant.