Pourra-t-on se baigner dans la Seine en 2024 ?
En 1900, lors de[1] la première édition des Jeux Olympiques à Paris, les épreuves de natation se sont déroulées[2] dans la Seine. Depuis 1923, il est toutefois interdit de se baigner dans le fleuve qui traverse la capitale en raison d’une dégradation de la qualité de l’eau.
En 1990, Jacques Chirac, qui était à l’époque maire de Paris, avait promis aux Franciliens[3] qu’ils pourraient à nouveau nager dans ce cours d’eau. Néanmoins, pendant son mandat, il n’a pas pu tenir sa promesse et aujourd’hui, il est toujours impossible de s’y baigner.
Mais ce « rêve » pourrait bien devenir réalité en vue des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, quand les épreuves de natation en eau libre et de triathlon pourraient se dérouler dans la Seine entre les Invalides et la Tour Eiffel, au départ du pont Alexandre III.
En effet, l’État français, la ville de Paris et plusieurs autres collectivités locales ont financé un projet titanesque (plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis) grâce auquel des stations d’épuration sont actuellement en fonction pour dépolluer[4] les eaux rejetées en milieu naturel.
Les rejets[5] d'eaux usées des bateaux ont été interdits et on a équipé les ports en installations de raccordement. En outre, la qualité de l’eau est constamment évaluée en mesurant la présence de deux bactéries indicatrices de contamination, dont les seuils[6] sont fixés par une directive européenne.
Ce projet, qui investit dans une eau de qualité durable[7], a également l’ambition d’améliorer la biodiversité et de reconstituer tout l’écosystème du fleuve.
Plusieurs objectifs ont déjà été atteints[8], en effet, actuellement, plus de trente espèces de poissons sont recensées[9] dans les eaux parisiennes (34 dans la Seine et 37 dans la Marne) alors qu’il y a quarante ans seules trois espèces y nageaient.
De plus, en ville, la Seine a déjà atteint les seuils de qualité sanitaire requis[10] pour y permettre régulièrement la baignade, mais d’ici 2024, il reste beaucoup de travail à accomplir et pour la prochaine édition des JOP on pourra sans doute recommencer à voir les Parisiens en maillot de bain au bord de l’eau.
Cinq seront probablement les sites de baignade[11] dans la capitale et au total une vingtaine en Île-de-France.
Pour le moment, l’éco-aventurier Arthur Germain, fils de la maire de Paris, Anne Hidalgo, reste le seul à avoir fait plus de 750 km à la nage dans la Seine pour réaliser des tests scientifiques et pour en analyser la qualité de l’eau.
Claudia Casazza
[1] Lors de : durante, in occasione di
[2] Se dérouler : svolgersi
[3] Un Francilien : un abitante della regione Île-de-France
[4] Dépolluer : disinquinare, decontaminare
[5] Un rejet : un rigetto, uno scarico
[6] Un seuil : una soglia
[7] Durable : sostenibile
[8] Atteindre : raggiungere
[9] Recensé : individuato, recensito, identificato
[10] Requis : richiesto
[11] Un site de baignade : un luogo di balneazione