Qui sont les locavores ?
Depuis 2007, le nombre d’habitants en ville est supérieur au nombre d’habitants à la campagne. L’urbanisation se traduit par l’augmentation des magasins d'alimentation à grande surface et par la réduction des espaces verts urbains (en particulier, des potagers et des vergers).
À la campagne, la situation est peu rassurante : la production et la culture de masse remplacent progressivement les petites exploitations agricoles. Dans ce contexte, pratiquer une agriculture responsable, respectueuse de l’animal et de l’environnement, est de plus en plus difficile.
Pour les “adeptes” du mouvement locavore, consommer mieux est devenu une priorité. Ainsi, ils invitent à acheter des produits frais et de saison, qui sont vendus par les agriculteurs ou les paysans locaux. Ils souhaitent valoriser les produits ayant parcouru peu de kilomètres et ils veulent récompenser une agriculture qui respecte l’environnement.
Les locavores sont de plus en plus nombreux en France et se trouvent principalement dans les grandes villes. Comment ces citadins, qui n’ont pas toujours le temps ou les moyens, peuvent-ils entrer en contact direct avec les producteurs ? La réponse est apportée par les Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne (les AMAP), qui servent d’intermédiaires dans ce circuit court de distribution.
Pour les producteurs, cette solution apporte une certaine stabilité économique car les AMAP garantissent un certain volume de commandes. Quant aux consommateurs, ils bénéficient chaque semaine d’un panier de produits frais et locaux qui correspond à leurs goûts.
La tendance des paniers s’est même développée dans les entreprises. En effet, celles-ci commandent des corbeilles de fruits, qui sont ensuite mises à disposition des employés. Kiwis et poires en hiver, abricots et pêches en été : les produits de saison sont à l’honneur.
Un locavore ne se définit pas uniquement par sa façon d’acheter. Il peut également réaliser sa propre production, en cultivant un potager. Pour les personnes qui ne possèdent pas un espace vert, de nombreuses municipalités mettent à disposition des jardins dit “partagés” ou “collectifs”. Selon les besoins, les citoyens viennent y déposer leurs déchets organiques (comme les épluchures de pommes de terre) ou faire pousser des tomates par exemple.
Les écoles également s’inscrivent dans cette tendance qui valorise l’agriculture locale. Chaque année, les fermes pédagogiques accueillent des milliers d’écoliers venus découvrir leurs métiers. De la fabrication du fromage à une balade à cheval, ces activités ludiques permettent de créer un lien social entre la ville et la campagne.