La France, terre d’asile, accueille les réfugiés ukrainiens
Suite à l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de réfugiés ont été accueillis par tous les pays européens. Nous ne pouvons pas connaître avec précision le chiffre actualisé de personnes fuyant ce conflit meurtrier[1], parce qu’il augmente constamment au fur et à mesure[2] que la situation humanitaire empire[3]. Selon un décompte[4] établi par le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR), cinq semaines après le début de ce conflit déclenché[5] par la Russie, le nombre total d’Ukrainiens obligés de quitter leur patrie avait déjà franchi la barre[6] de quatre millions. En outre, l’ONU estime à presque 6,5 millions le nombre d’Ukrainiens qui ont dû abandonner leur foyer[7] et se déplacer à l’intérieur de leur propre pays.
Par conséquent, le vieux continent, qui n’avait plus connu de tels flots[8] de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale, a dû s’organiser pour identifier leurs besoins et pour les aider.
Dans tous les pays de l’UE, ces réfugiés bénéficient d’une protection temporaire de la durée de six mois, renouvelable jusqu’à trois ans, qui les exonère d’une demande d’asile pour se trouver en situation régulière. Ce statut de réfugié leur offre plus de droits par rapport aux demandeurs d’asile, en particulier l’accès immédiat aux soins[9] et au marché du travail.
En France, les trois principales villes d’arrivée sont Strasbourg, Nice et Paris. Toutefois, seulement une partie de ces personnes en provenance d’Ukraine restent sur le territoire national, car environ la moitié traverse l’Hexagone pour aller plutôt vers l’Espagne et le Portugal.
Dès leur arrivée en France, les réfugiés sont pris en charge dans des hôtels, des centres de vacances, des logements municipaux ou bien ils sont logés chez des particuliers[10] à titre gratuit. On leur donne rarement des logements sociaux pour éviter qu’il y ait tension et concurrence avec les Français qui en ont droit.
Il s’agit à 80 % de femmes avec des enfants et ils démontrent tous une forte volonté de s’intégrer : ils sont prêts à apprendre une nouvelle langue, à se reconstruire et à retrouver peu à peu le sourire.
Et tout cela est possible grâce à un formidable élan[11] de solidarité de la part de tous les citoyens et les citoyennes qui se sont aussitôt mobilisés avec une réactivité sans égal.
Claudia Casazza
[1] Meurtrier : assassino, sanguinoso
[2] Au fur et à mesure : a mano a mano
[3] Empirer : peggiorare, aggravarsi
[4] Le décompte : il conteggio
[5] Déclencher : innescare, scatenare
[6] Franchir la barre : superare la soglia
[7] Le foyer : la casa, il focolare domestico
[8] Le flot : il flusso, l’ondata
[9] Le soin : la cura
[10] Le particulier : il privato
[11] L’ élan : lo slancio