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Materiale Didattico

Lettura in francese con esercizi: La grève : un outil historique de la lutte sociale

Destinatari: studenti di scuola secondaria di secondo grado, livello B2


Attività didattica di livello B2, dedicata allo sciopero come strumento storico di lotta sociale, con esercizi di comprensione del testo.

La grève, cessation collective du travail visant à faire pression sur les employeurs ou les pouvoirs publics, est un instrument central de la lutte sociale.

Les grèves en France ont une longue et riche histoire, profondément liée à l’évolution des droits sociaux et des rapports de force entre travailleurs et employeurs.

Les racines des grèves en France plongent dans les profondeurs de l’histoire, remontant aux guildes[1] médiévales qui défendaient les intérêts de leurs membres. Si ces premières formes de protestation étaient plus corporatistes, la Révolution française a radicalement transformé le paysage social, offrant aux ouvriers de nouveaux outils de lutte. Inspirés par les idéaux d’égalité et de justice sociale, ils ont commencé à organiser des grèves pour améliorer leurs conditions de travail, souvent misérables dans le contexte de l’industrialisation. Au fil du temps, les grèves sont devenues un instrument central de la lutte des classes, contribuant à façonner[2] la société française moderne. Le droit de grève en France s’est progressivement construit, et ce à travers une série de lois et d’arrêts de justice, et non par une seule et unique loi fondatrice.

La révolution industrielle, en transformant radicalement les modes de production,
a bouleversé[3] les structures sociales et engendré[4] de nouvelles formes de lutte. L’urbanisation galopante et la concentration des travailleurs dans les usines[5] ont mis en lumière les conditions de travail souvent déplorables: longues journées, salaires de misère, ateliers insalubres et dangereux. Face à cette exploitation, les ouvriers, initialement démunis[6] face au pouvoir patronal, ont progressivement pris conscience de leur force collective et se sont organisés en syndicats. Ces organisations ouvrières, naissantes et encore fragiles, ont rapidement fait de la grève leur principal moyen d’action. Les revendications étaient multiples: augmentation des salaires, réduction de la durée du travail, amélioration des conditions de sécurité, reconnaissance du droit d’association etc. Ces luttes, souvent réprimées[7] avec violence par les autorités, ont contribué à façonner l’identité ouvrière et à forger une conscience de classe.

La loi Ollivier de 1864, tout en constituant une avancée significative, ne marque qu’une première étape dans la reconnaissance des droits des travailleurs. Si elle permet une certaine libéralisation syndicale et atténue la répression des mouvements ouvriers, elle ne garantit pas explicitement le droit de grève. En effet, la loi laisse une large marge d’interprétation aux autorités, ce qui permet de maintenir une répression latente et de limiter l’efficacité des actions syndicales.

La grève générale de 1906 pour la réduction de la durée du travail à huit heures par jour constitue un tournant[8] majeur dans l’histoire du mouvement ouvrier français.
Ce mouvement d’une ampleur inédite révèle la force de mobilisation des travailleurs et met en évidence l’importance de la question sociale dans le débat politique.
Les ouvriers, conscients de leur poids dans la société, exigent désormais des améliorations substantielles de leurs conditions de vie et de travail. Cette grève contribue à faire évoluer la législation du travail et à renforcer la position des syndicats dans la négociation collective.

L’année 1946 a ouvert une nouvelle ère pour le syndicalisme français. Avec l’adoption de la Constitution de la IVe République, le droit de grève est officiellement reconnu et inscrit dans le préambule de la Constitution. Plus précisément, l’alinéa[9] 7 du préambule stipule: « Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent. ».
Cette reconnaissance constitutionnelle a eu pour effet de consacrer le droit de grève comme un droit fondamental et de le protéger contre les atteintes[10] éventuelles.
Elle a donc constitué une avancée significative pour les travailleurs français en leur garantissant un cadre juridique plus stable pour l’exercice du droit de grève et de renforcer le pouvoir de négociation des syndicats.

Les grèves en France sont aujourd’hui au cœur d’enjeux[11] cruciaux. La défense des services publics, notamment dans l’éducation, la santé et les transports, motive de nombreuses mobilisations, témoignant de l’attachement des Français à des services de qualité. Parallèlement, la précarité croissante de l’emploi, qui touche particulièrement les travailleurs indépendants, pousse ces derniers à se mobiliser pour améliorer leurs conditions de travail. Le changement climatique, devenu une préoccupation majeure, suscite également des mouvements de grève, les manifestants cherchant à inciter les pouvoirs publics à adopter des mesures plus ambitieuses. Enfin, les relations entre syndicats, gouvernement et employeurs restent tendues, les grèves étant souvent le reflet de négociations sociales difficiles. Grâce aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux, les grévistes peuvent désormais s’organiser et communiquer de manière plus efficace, accélérant ainsi les processus de mobilisation. Ces outils numériques leur permettent de diffuser rapidement l’information, de coordonner leurs actions et de créer des communautés virtuelles solidaires.

Samira Zaouya


[1] La guilde : la gilda; associazione di persone che esercitavano lo stesso mestiere o condividevano gli stessi interessi, in particolare nel Medioevo.
[2] Façonner : forgiare
[3] Bouleverser : sconvolgere
[4] Engendrer : generare
[5] L’usine : la fabbrica
[6] Démuni : privo di mezzi, sprovveduto
[7] Réprimer : reprimere
[8] Le tournant : la svolta
[9] L’alinéa : il paragrafo
[10] L’atteinte : la violazione, l’aggressione
[11] Un enjeu : una sfida

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