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Materiale Didattico

Lettura in francese con esercizi: Paris en spirale : l’histoire d’un escargot urbain

Destinatari: studenti di scuola secondaria di secondo grado, livello B2


La risorsa offre un testo sulla storia e la trasformazione urbanistica di Parigi, arricchita con esercizi strutturati per la comprensione globale e dettagliata, attività lessicali e domande di produzione scritta e orale. Gli studenti potranno approfondire la realtà storica e culturale degli arrondissement, esercitarsi con la grammatica (passé composé e imparfait) e ampliare il proprio vocabolario tematico. Il percorso didattico è pensato per valorizzare sia la comprensione scritta sia le competenze espositive, rendendo la risorsa perfetta per la preparazione all’esame di Stato, alle prove di maturità e per l’apprendimento attivo in classe. 

Paris est un escargot ! Certes, Paris ne mange pas de salade, mais c’est un escargot quand-même : un escargot d’arrondissements.

Un arrondissement, c’est une division administrative avec à sa tête un maire élu. À Paris il y en a 20, numérotés de 1 à 20 qui forment une spirale qui part du centre en escargot. Dans ce dédale situons quelques lieux connus de tous : le musée du Louvre se trouve dans le 1er arrondissement, la tour Eiffel dans le 7e, les Champs-Elysées sont dans le 8e, et le Sacre Cœur dans le 18e.

Mais pour les Parisiens les arrondissements ne sont pas uniquement des zones administratives ou géographiques. Ce sont des univers : chaque numéro d’arrondissement évoque à tous les Parisiens quelques clichés bien définis. A l’ouest il y a les riches. Si le 7e, le 8e et le 15e arrondissements sont bien lotis[1], c’est le 16e qui est l’archétype de l’arrondissement bourgeois avec ses beaux immeubles et ses rues calmes, où se côtoient[2] des vieilles dames aux caniches toilettés[3] et des hommes d’affaires pressés. On dit d’ailleurs pour décrire une personne chic, guindée[4] : qu’elle fait très 16e.

Cependant Paris n’a pas toujours été un escargot. Il faut savoir qu’au milieu du XIXe siècle la ville est plus petite et il n’y a que 12 arrondissements, numérotés de gauche à droite et répartis en deux lignes séparées par la Seine. Paris est aussi une ville labyrinthique, à la fois pittoresque, avec des hôtels particuliers[5], mais surtout insalubre et dangereuse, faite de rues étroites, surpeuplées et où il est difficile de circuler. En somme, une capitale qui n’a pas beaucoup évolué depuis la Révolution française.

Napoléon III, qui a vécu à Londres, trouve que Paris a tout à envier à sa rivale d’outre-Manche, métamorphosée par la Révolution industrielle, avec ses grandes avenues, ses parcs et ses gares. Il décide alors de moderniser la ville.

Pour satisfaire ces ambitions, Napoléon III doit trouver un homme de poigne[6], capable de réaliser des travaux de grande ampleur. Le baron Georges-Eugène Haussmann sera son homme. Issu d’une famille de Cologne établie depuis six générations en Alsace, il est un homme d’ordre. Il sera ainsi nommé préfet de la Seine, l’ancien département de Paris, à partir de 1853 afin de transformer la ville. Il n’aime rien moins que la ligne droite, l’hygiène, l’autorité. Sa mission ? Aérer, unifier et embellir la ville.

Ce duo très efficace transforme Paris en un temps record. Tout doit circuler : l’air, les gens, l’argent. En moins de 20 ans, on perce 70 voies nouvelles, on crée ou élargit 9 ponts, on construit 40 000 immeubles, on creuse 585 kilomètres d’égouts[7], on plante une vingtaine de squares, deux grands parcs : les Buttes Chaumont et le parc Montsouris, et 80 000 arbres d’alignement, sans oublier le Bois de Vincennes et le Bois de Boulogne. Question embellissement : tout doit s’aligner. Les corniches[8], les balcons, les façades. Et l’on unifie le mobilier urbain aussi : les kiosques, les célèbres colonnes Morris[9], les lampadaires, les bancs et même les grilles qui protègent la base des arbres.

Pour permettre une meilleure circulation, Haussmann réalise de nouveaux axes : les Champs-Elysées, les boulevards Saint-Germain, Saint-Michel, Magenta, l’Avenue Foch ou encore la Rue de Rivoli, le long desquelles il fait courir des canalisations d’eau et le réseau d’égouts. Chaque percée ouvre sur un monument. D’ailleurs, lors des inaugurations, on dissimule[10] les perspectives derrière de grandes toiles que l’on soulève : la vue s’ouvre alors sur une église, un opéra, une statue équestre ou encore sur une des gares de chemin de fer tout nouvellement créée, emblème de la modernité industrielle.

Haussmann, homme de finances, pense aussi à la circulation des capitaux. Et les gares servent de porte d’entrée aux marchandises qui viendront ravitailler[11] les nouveaux grands magasins du Bon Marché ou du Printemps, véritables vitrines commerciales de Paris. Mais certains dénoncent des objectifs sécuritaires moins avouables[12]. En effet, après les soulèvements de 1830 et de 1848, Haussmann doit s’assurer contre l’éventualité d’une nouvelle guerre civile et rendre impossible la construction de barricades dans les rues de Paris. Pour cela, il élargit les rues et trace des lignes droites entre les quartiers ouvriers et les casernes de pompiers.

Pour réaliser ces grands travaux, Haussmann détruit. Et pas qu’un peu[13]. Le Paris des XVIe et XVIIe siècles est quasiment rayé[14] de la carte, même la maison natale du Baron disparaît. Il subsiste[15] aujourd’hui très peu de ce Paris d’avant, à l’image du Marais ou du Faubourg Saint-Germain. Pour gagner du temps, Haussmann profite d’une nouvelle loi qui permet l’expropriation pour utilité publique et hygiène, obligeant une partie de la classe ouvrière à quitter le centre-ville, devenue trop chère pour la périphérie.

La ville ainsi s’agrandit en annexant aussi les communes limitrophes. Il faut alors créer des nouveaux arrondissements : on redécoupe[16], on recompose. Un premier schéma attribue le numéro 13 à l’actuel 16e, mais cela ne plait pas du tout à ses habitants riches et influents : pourquoi ? Parce que à l’époque il existe une expression : « se marier à la mairie du 13e arrondissement ». Comme le 13e arrondissement n’existait pas encore, ça voulait dire ironiquement vivre ensemble sans être mariés, donc en concubinage[17] ! Impensable pour la bonne société de l’époque d’être associé à cette idée si inconvenante. On adopte finalement une disposition en spirale et on attribue le numéro 13 à un arrondissement plus populaire. Tout cela, bien sûr, a un coût exorbitant. Haussmann n’hésite pas à endetter[18] lourdement la ville à coups d’emprunts[19] et d’opérations immobilières douteuses[20], ce qui lui vaudra de tomber en disgrâce[21] en 1870, juste avant la chute du Second Empire.

De nos jours, tous ces aspects problématiques sont tombés dans l’oubli[22]. Les travaux d’Haussmann suscitent majoritairement l’admiration et attirent les touristes du monde entier pour la beauté de ses immeubles. La disposition des arrondissements n’a pas changé depuis 1860 même si l’on surnomme parfois certaines villes le 21e arrondissement. Deauville par exemple : station balnéaire normande à 1 h 30 de Paris où l’on trouve, le week-end, presque plus de Parisiens que de Deauvillais. Mais en réalité l’escargot va-t-il s’agrandir encore ?

En 2008 l’alors Président de la République Nicolas Sarkozy rêve du Grand Paris : de nouveaux pôles économiques majeurs autour de Paris, ainsi qu’un réseau de transport public performant qui relierait ces pôles aux aéroports, aux gares TGV et au centre de Paris. Dès 2016 le Grand Paris est une réalité administrative avec la création de la Métropole du Grand Paris, mais aussi un projet visant à transformer l’agglomération parisienne en une grande métropole mondiale du XXIe siècle. 

Veronica Vian


[1] Bien lotis : ottimi quartieri
[2] Se côtoyer : camminare a fianco
[3] Caniches toilettés : barboncini toelettati
[4] Guindé : ingessato, formale
[5] Hôtels particuliers : dimore private
[6] Homme de poigne : uomo di pugno
[7] Égouts : fognature
[8] Corniches : modanature
[9] Colonne Morris : elegante colonna dedicata a manifesti pubblicitari
[10] Dissimuler : nascondere
[11] Ravitailler : rifornire di merci
[12] Avouable : dichiarato
[13] Pas qu’un peu : non poco
[14] Rayé : cancellato
[15] Subsister : rimanere
[16] Redécouper : dividere in modo differente (adm.)
[17] En concubinage : in concubinaggio (convivenza)
[18] Endetter : indebitare
[19] Emprunts : prestiti
[20] Douteuses : dubbie, discutibili
[21] Tomber en disgrâce : cadere in disgrazia
[22] Tomber dans l’oubli : cadere nel dimenticatoio

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